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Dites douces
Toi tu n’auras pas fini de connaître
Où le pêcheur se bat toujours avec son fil
Je l’appelle la source mais
pentes, courses
n’est-ce pas de l’amont qu’elle tire ce surgissement ?
Carrefour de pluies qui rejoignent l’un après cent périples en convergence.
Flux bref, main longue, frise de barbe
tresse d’elle-même.
Je l’appelle la source (l’un appelle le nom)
nattes d’ancêtres tapis dans les racines
coïncidence de strates, de porosités.
Avant sa dispersion en myriade de rus
Je l’appelle la source
gorgée
bassin à lèvre de limon
fontaine qui désaltère
J’aimerais que des poissons y vivent.
La course de ras bord à vitesses multiples de la plissure liquide qui bassine le pied des pierres et imprègne la sphaigne baigne le bois d’aubier le bulbe la racine lisse les îles d’herbes, s’embourbe, submerge, signe d’une saignée
la pente.
Au creux du Goul
dans l’ombre
des accents de stentor
l’aria de sa blessure
commandeur des croyants
à la vertu des eaux
capteur de l’attention des sources
et de l’éclat des larmes
l’acier ruant des ruches magnétiques
et rallumant la pierre
l’eau de roche lui file au mors
cintrant de l’arc la lampe, la liesse, la lumière.
Ruisseau douce main d’eau
Rocher
A gravité polie en creux par la vitesse
Cornée de pierre pérenne tresse
De jour
La marche au pas du gué
(Une rincée des propres dents de la roche
Où perle en barbe et pousse
La langue d’algue douce
Et ce qui suinte frais dans la fissure proche)
Fleuves aux fluences étales
Turbulences d’échelle
A bord
Un futile fluide file sous ce pétale
Feuille, fil
Pulsante nymphe
Torse ficelle
Ici simple cymbale
Lisse tambour d’aisselle
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