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Précisions cadastrales
Précisions cadastrales
nomenclature des bêtes
le chat seul, dernier félin des toits
là bas le fruit kaki du rouge-gorge
l’aboi
très dispersé des balcons
mésanges moineaux
saison
sans mouche
hérisson sans vipère
la vérité du ver de terre
le ramier bleu qui surveille
le merle noir qui arpente
l’effraie qui tente l’interface
à canopée de réverbères
à frontière de nuits
civiles
Orné de vrais oiseaux qui marchent sur le tour*
Ce toit d’église tient comme un chat
Mitré quelques corneilles qui marchent à son échine
Parasites d’ardoise
Pieux piétons d’andésite
Sa voix de cèdre enguirlandé d’oiseaux
une constance de pie
du rayon de ce cercle
à l’angle de ce socle
un sol juste assez grave pour supporter son nid
(la masse des planètes explique qu’elle jacasse)
A midi, la fourmi coupeuse de feuilles mâchonne à son substrat hors-sol de petits corps fructifères, ces spores qui nourrissent l’espèce. Tout porte à croire qu’elle, l’hyménoptère aculéate, se moque de la fauve comme de la moissonneuse.
Pour sa champignonnière, elle préfère l’habitat cultivable à l’architecture d’aiguilles de pin. On ne la voit ni à la chasse, ni à l’élevage, mais à l’arpentage, et au paysagisme par digestion des souches.
La gueule de loup commence sa floraison
d’une moue de deux
lèvres de velours
fardées.
C’est plus tard qu’elle apprendra à
parler la langue de l’abeille.
Son donné de surcroît extase de sous-mère où s’arrête le merle. Sa phrase d’ici reine qui sature la faîne la feuille la ramure miracle du larynx loriot virtuose vertige. Rossignol rien de tel pour fuir la nuée des passereaux. L’oiseau bleu reste fugitif.
On sert la rose remontante.
Quelle impasse ma reine!
Le roi atteint de fenaison
Peu avant sa décollation
- Une basse intrigue partisane -
Pencha
Sa tiare parme sa perruque
Congédiant le muguet eunuque
La rose défaite courtisane
Montjoie pour la fleur de lilas !
Le haut clergé d’iris nous a confié sa peine...
(après la pluie)
Fausse groseille
fleur de trèfle
la tête à la lanterne
et l’ombrelle des feuilles sur le sang des framboises
plus tard
des belles de Fragonard
pivoine rose renoncule
contre les membres du concile
d’iris, la perruque du lilas, le parme des glycines.
La petite noblesse des corbeilles d’argent
rit de pensées un peu naïves
Le double jeu du jonc jaillit de la fin des jonquilles
La main d’Arsène dans le lupin.
(Histoire de Fleur)
Ciel !
creux centre liesse chasseresse
au festin de ses trisses
antre ventre rêvé
et sa puissance à elle
l’hirondelle
criant de s’affronter d’un jet à ce zénith.
Devant l’extrême (l’amour de la vermine pour sa mère mouche, ses craquements d’armure bleuâtre – ses ailes irisées) à contretemps de systole, dans le méplat du rythme, sa syncope.
L’étrangeté absolue de ce qui fait monde. La délicate précarité des faits. Les causes perdues qui se retrouvent plus loin dans l’arbre du vivant.
Malgré tout, les possibles, le familier, presque même qui se rejoue à un détail d’échelle.
Ici en ce jardin secret se flatte le bourdon
en faubourgeois badin à voix de basse
en basson du parterre
pour l’oreille en pétales et pistils de l’œil
un don de l’atelier Giorgione
la patte un peu fourchue du maître dans le visible
tout en buste armure velours
ombres d’acier fourrure
le lustre des
livrées obscures
faut-il encore que ces facettes
irisent le cerne de l’élytre
(esthétique de l’insecte, école post-raphaëlique)
Hétéroptère beau miroir
Balance semblant sécher
Le petit linge aux graminées
Ou l’espérance aux sanguisorbes
La jeunesse du crapaud
Élégance du gant
Un peu palmé
Entre lin et chanvre
La pelisse congre ou sandre
Un peu luisante
Ne lui manque que le chapeau à claque
L’éclat sur le qui vive de qui joue la patience
Palpitante
Paupiette à plumes
Paupière orbiculaire
La gorge du compère-loriot
Bec d’or mais cyan dans l’ombre
Par restriction vernaculaire
Novembre l’assiégé
en son fort tellurique
l’écureuil casqué court sur ses remparts
hermine la traîtresse
pactise avec la neige
Ce soir au réverbère de sa gloire
Sa très centrale flèche qui ne projette qu’elle
Glycine
Lent poids des glaces
Harde de fouets fourbus
La fonte orange de l’ampoule
Ce qui bruine rapide attige son galop.
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