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Par Arvénie Hem le 27 Juillet 2015 à 21:29
Un qui fait, en mars, des bouquets de mimosas au marché.
S'est levé tôt pour venir du sud.
Cette heure-ci est sa cliente perpétuelle
(nous, d’identiques vieilles en impers).
Branche d’arbuste qu’il choisit qu’il taille qu’il secoue avec fermeté
l’épreuve de la parure en lâcher de pollen.
Qu’il caoutchoute.
Ici toujours ce même printemps pluvieux.
Travaille de doigts d’expert la galaxie sensitive.
En jette les gerbes charnues, empoche son travail de botteleuse, de trayeur de bétail à l’étable de Bételgeuse.
Submergé de la matière première, soucieux dans la surabondance de l’or.
En conscience, toujours en retard.
Toujours au bord d’un ridicule qui les honore
l’ordonnancement des renoncules
le pli des majuscules dans l’herbe de jumentDieu qu’au moins les bêtes me voient
Je suis venue pour le bleuet fauché et la piétaille des foins
la coupe où le vert prend l’ombre
et l'air saturé d’herbes
Troupeaux ô chemins boisés bois rutilants de merlesGuettant octobre l’éclaireur
Pour l’heure de gloire de l’érable
Fanion qui cloue de loin la nuit d’aiguilles
La main du merisier dans son gant d’avant-gardeA terre
Tous ses tableaux dans le même ocre
Erable
Une balle perdue qui étoilerait le cœur
La saison renversante qui passe par les arbres
L’ardeur
En deux touches d’essences dans un rouge à tracteurDes tons tellures où tranche
l’absence de bleu
Nu pâle
maille
d’aigus
cortines cuticules à l’enfeu
Brèves rosaces de vitrailFougères mes pentes d’alezan mes robes de cachemire
Névés pliés en cols de chemise
Bouffe mitaine - rumine ton haleine zan
Ton drap d’ocre ta tendre laine
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Par Arvénie Hem le 24 Juillet 2015 à 22:03
Saison où la lumière s’est faite herbe
tes silences stridulent
sous la ligne de coupe d'un invisible fil
lame superbe d’hirondelle
La lente phrase du jour à l’aplomb des falaises
Orgue dont l’encre s’évapore
Lis-la dans l’interstice où bruisse le lilas
La brèche analphabète la loi
Cunéiforme du basalte
Une phrase de chute
que murmurent
pierres
et mortier mort .
Ensuite qui devine
l’aboutissement des luttes
au plus fier la ruine
les oraisons du lierre ?L’ancien chemin que tient à peine
L’amarre de souches quasi roches
Roule ses pierres à mousse
Amasse
Dans un torrent de mai
Le vert des myosotis
Et le soleil en pièces
Fougères couvrez de votre gaze verte
la douloureuse plaie des coupes
de crosses fraîches protégez
la souche morte
le tertre tendre
à l’hygrophore en touffe
La brise à l’élancèze
retour de bataillouse
on s’est un peu pertus
puis retrouvés en vassivière
j’ai trébuchère au chavaroche
et chu à la roche taillade
vacherie de la combe du saure !
(le boudieu gardez-moi des sources du siniq)
déposition à saint pierre (cantal)
La saperde pond au tremble
qu’elle sabote en sapeur
insecte sérigraphe elle consigne ce labeur
au plexus de l’écorce
Tout l’art du geai dans sa fine mue
la plume bleue qu’il perd en fin d’hiver
dans la monnaie de l’hêtre où elle tombe en poussière
(des étoiles lui trouent les cieux)La vitre replie la plaine
pour un sommeil d’armoire
tout battu de wagon
mais d’obscurs contreforts
massifs
agissent en bras d’arbres
bouleaux en poils blancs
épars
à la barbe des forêts
tunnels
pays profond tout traversé d’étraves
ferroviaires
tu dors dans ta pauvreté d’hiver
(mais l’acide verdeur des talus qui borde ta torpeur)
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